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UBP dans la presse 28.09.2018

Les banques suisses vont profiter de l'IA

Les banques suisses vont profiter de l'IA

Bilan (25.09.2018) - « Si je devais parier sur les métiers phares dans les années à venir, il y aurait banquier suisse ! ». C’est la prophétie de Laurent Alexandre que l’on n’attendait pas forcément.


Le Français était de passage à Genève il y a quelques jours, dans le cadre d’une conférence dédiée à l’intelligence artificielle (IA), organisée par l’Union Bancaire Privée (UBP). Connu pour son franc parlé, Laurent Alexandre ne semblait pourtant pas spécialement vouloir flatter son audience financière (les banques en ont pris pour leur grade sur d’autres sujets, comme le retard technologique). Le fondateur du site Doctissimo.fr est l’un des personnages francophone les plus médiatiques s’agissant de la sensibilisation aux promesses et aux dangers des nouvelles technologies. Et si l’IA porte en elle des espoirs de progrès, elle recèle aussi de nombreuses menaces. « Celui qui deviendra leader en IA sera le maître du monde » avait déclaré Vladimir Poutine l’an dernier. Elon Musk allait même encore plus loin, en disant que l’IA provoquera la 3ème guerre mondiale.


Neutralité et sécurité valorisée

Sans verser dans ce catastrophisme, Laurent Alexandre estime que l’IA devrait assurément accentuer l’instabilité et l’insécurité dans le monde. Et donc mécaniquement renforcer la valeur et le besoin de neutralité, de confidentialité et de sécurité. En particulier chez les personnes les plus fortunées. Autant de caractéristiques qui font la force des banques suisses.

« Près d’une décennie après la fin du secret bancaire, nous voyons bien que les banques suisses sont toujours numéro un dans la gestion de fortune, notamment grâce à ces atouts », relève encore Laurent Alexandre.

Des atouts qui se révèleront déterminants à l’avenir face à plusieurs tendances. Nous en avons retenu quatre.

La « datapolitique » est la nouvelle géopolitique

La Chine réalise des progrès considérables tant dans l’intelligence économique que dans la censure grâce à l’IA, permettant une maîtrise encore plus grande de l’information. « Les gens pensaient que la censure était un frein au progrès technologique. Or, grâce à l’intelligence artificielle, il est possible de mettre en place une censure beaucoup plus sélective : en laissant passer les idées business et technologiques, tout en censurant les opposants politiques. La Chine commence d’ailleurs à vendre sa technologie à certains pays d’Asie ou d’Afrique ». Laurent Alexandre rappelle que le journal Financial Times a fait au moins 20 articles en un peu plus d’un an pour s’inquiéter du fait que la Chine dépasse les USA en termes d’investissements dans l’IA. Ce sera bientôt une réalité.

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Julien Leegenhoek
Equity Analyst Specialist

Investir dans la technologie : évitez les pièges !

Pour Laurent Alexandre, un des facteurs clefs des entreprises et des gestionnaires qui réussissent est de ne pas être naïf face à l’innovation : « ceux qui résistent et qui durent sont avant tout ceux qui ont su éviter les coups foireux » ! Une logique que semble partager Julien Leegenhoek, analyste actions technologiques à l'Union Bancaire Privée. Pour l’expert, il est important de rester à une saine distance des modes et des nouveautés dans le secteur technologique. « En 2012, nombreux sont ceux qui pensaient que le segment du jeu vidéo était mort, alors qu’il s’est beaucoup développé, à la faveur d’innovations à la fois dans les consoles et les jeux en ligne ».

A l’inverse, il y a eu des engouements démesurés pour certaines tendances selon lui, comme l’impression 3D et la blockchain, ou quelques entreprises, comme GoPro. D’autres segments, moins grands publics mais très porteurs sont intéressants à suivre selon Julien Leegenhoek, à l’image d’entreprises dédiées aux logiciels de gestion de relations clients (CRM) ou celles qui développent des langages machine-to-machine. Pour investir dans la tech, il faut aussi savoir se distancier des grands indices.

« Les indices ne sont pas parfaits et sont régulièrement redéfinis. Dans les indices MSCI par exemple, Amazon n’est toujours pas classifié dans la tech mais dans le secteur de la consommation discrétionnaire, et ce malgré la reclassification actuellement en cours. En revanche, Netflix a finalement été intégré dans le sous-secteur ‘communication’ nouvellement créé ».

Enfin, il ne faut pas avoir peur des grands nombres. Alors qu’Apple et Amazon ont dépassé les 1000 milliards de dollars de capitalisation boursière cet été, leur valeur peut-elle encore augmenter ? « Je ne connais aucune théorie économique qui affirme que la taille d’une entreprise est limitée et nous sommes aujourd’hui dans une logique où « the winner takes it all ». Il n’est pas donc pas du tout impossible que leur valeur augmente encore », conclut l’analyste.

Expertise

Actions globales

Investir dans des sociétés affichant un profil de création de valeur supérieur et pérenne.


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